de Guizelin Patrimoine et Conseil

Point macro économique Novembre 2015

PERSPECTIVES DE MARCHE

Ce dernier trimestre a été assombri par le ralentissement chinois. La chine est devenue un cas « systémique » : elle pèse 15 % du PIB mondial (les pays émergents dans leur ensemble comptent pour 50 %). On estime qu’un point de croissance en Chine coûte 0,4 % à la croissance mondiale.

Par ailleurs, se pose la question, sans réponse pour l’instant, de la sortie du Quantitative Easing. Une politique de soutien monétaire sans précédent, par les différentes banques centrales a été mise en œuvre depuis 6 ans.Or l’économie mondiale est en phase de ralentissement. Et les différents pays présentent des taux d’endettement pour la plupart au plus haut.

UNE ECONOMIE MONDIALE EN BERNE          

Aux Etats-Unis, la consommation tient pour l’instant. Mais les statistiques économiques pour l’activité industrielle sont faibles : la remontée progressive des taux d’intérêt a été différée. Cette hausse des taux,  quand elle interviendra, peut générer de la volatilité sur les marchés dès septembre. 

En zone Euro, malgré une indéniable amélioration cyclique, des pressions déflationnistes s’exercent. Les prix à la consommation rechutent en septembre.

Les pays « émergents » souffrent. La chine est confrontée à une fuite des capitaux renforcée par la dépréciation de la devise en août. Le Brésil est une des victimes collatérales du ralentissement industriel chinois.

Le Japon, malgré unepolitique monétaire très accommodante présente une croissance économique proche de zéro.

DES POINTS DE VIGILANCE :

Les risques économiques, politiques et géopolitiques susceptibles de perturber à tout moment cette fin d’année 2015, sont toujours présents : la remontée des taux aux Etats-Unis sans doute initiée en décembre, la conduite économique de la Chine, les aléas géopolitiques pourraient affecter la fin 2015.

La politique monétaire d’injection de liquidités génère toujours des distorsions sans précédent dans le prix des actifs :

Elle a contribué à ce qu’il y ait une corrélation importante entre les différentes classes d’actifs

Elle contraint l’investisseur à prendre davantage de risque pour obtenir une performance plus importante

L’univers développé reste surendetté et ne dispose plus des marges de manœuvres budgétaires.

 

LES STRATEGIES DANS CE CONTEXTE

  -  A court-terme, d’un point de vue purement tactique, la valorisation des actions européennes et japonaises, est toujours attrayante en relatif, mais en absolu, les investisseurs doivent se montrer sélectifs.

  -  Les classes d’actifs les plus décotées sont aussi celles qui sont aujourd’hui très risquées (actions et dettes émergentes, actions japonaises)

  -  Tout rebond significatif pourra être utilisé pour prendre ses bénéfices.

  -  L’ère qui s’ouvre va exiger de tolérer un niveau de volatilité plus élevé, tout en le maîtrisant au mieux.

  -  Dans ce contexte, il faut combiner plusieurs procédés dans ses allocations

une maîtrise de la gestion long-short permettant de générer de la performance en limitant la volatilité

Des investissements long-terme sur des convictions fortes mais volatiles

Des actifs peu performants mais stables

Une sélection d’actifs aussi décorrélés  que possible

Et toujours, dans une stratégie d’investissement longue, la qualité doit guider les placements effectués :

      Emplacement et qualité de prestation pour l’immobilier

Entreprises peu endettées et génératrices de flux de trésorerie pour les actions

 

La conduite de la stratégie patrimoniale doit plus que jamais s’appréhender de manière globale :

        Quels sont mes objectifs ?

        Quel est mon profil d’épargnant ?

        Quels seront mes besoins de revenus à court, moyen et long terme ?

        Comment diversifier mon patrimoine au mieux ?

        Quelles enveloppes fiscales faut-il prioriser ?

        Quelles dispositions civiles faut-il mettre en œuvre pour se prémunir en cas d’aléas ?

 

Nous sommes à vos côtés pour vous accompagner dans vos préoccupations patrimoniales de fin d’année.

28 octobre 2015

Philippe de Guizelin