Point macro économique Octobre2020

30 Octobre 2020

PERSPECTIVES DE MARCHE

La deuxième vague de covid-19 tant redoutée, est manifestement d’actualité dans de nombreux pays, où des mesures de confinement ou couvre-feu sont prises. L’épidémie a provoqué une récession très grave.

Les prévisions de croissance sont de – 4 % au niveau mondial avec des disparités importantes : – 8 % en zone Euro, - 4.5 % aux USA, - 6 % au Japon, + 2 % en Chine.

L’intervention sans précédent des banques centrales pour soutenir l’économie, atténue les conséquences financières à court-terme sur le budget des ménages et sur les trésoreries des entreprises. La Fed et la BCE ne cessent de le répéter depuis la fin juin : la politique monétaire a stabilisé le système financier fragilisé par l’épidémie mais ne peut à elle seule relancer l’économie. Place désormais à la relance budgétaire et aux déficits fiscaux, seuls capables d’impulser une demande en dernier ressort alors que le secteur privé – particuliers comme entreprises – semble comme paralysé par les incertitudes. Cette frénésie de dépenses publiques est plébiscitée par les marchés, devenus accrocs au déficit budgétaire et qui s’inquiètent à l’inverse de la faiblesse de la vitesse de circulation de la monnaie, faute de projet d’investissement. Seul compte le soutien à l’économie et la détermination des politiques, soutenue par des peuples à la recherche de la prospérité envolée.

Le temps du bilan économique et des interrogations sur les conséquences à long terme de cette emballement budgétaire n’est pas venu. Tant que l’inflation semblera un horizon lointain, les taux resteront donc bas pour longtemps, les liquidités abondantes et les banques centrales veilleront à financer sans trembler les déficits publics.

Néanmoins, le poids de la dette publique / Pib sera un facteur de risque à moyen terme. En effet, là encore, l’hétérogénéité des taux d’endettement posera problème : 30 % en Suisse, 60 % en Allemagne ou 120 % en France. Les Etats n’auront pas les mêmes marges de manœuvre pour réformer.

Les Etats formulent le voeu dans les années à venir, qu’une inflation légère, dans un monde de taux zéro permette le remboursement de la dette.

 

Dans un monde taux bas....pendant très longtemps

Les taux d’intérêts sont bas, et le seront a priori durablement : bund allemand 10 ans – 0.6 %, oat 10 ans française – 0.3 %, + 0.8 % aux Etats-Unis.

Cela signifie que les emprunts d’Etat offrent une rentabilité nulle pour un risque de remontée de taux, même très faible. Ils intéresseront les profils d’investisseurs très défensifs.

Pour obtenir une performance des placements, même faible, il sera nécessaire à la fois d’accepter une volatilité importante de son épargne et le fait qu’elle soit non liquide sur des horizons de temps déterminé.  

Une autre donnée importante réside dans la faiblesse annoncée du dollar par rapport aux autres devises. Ceci a plusieurs raisons : faiblesse du rendement, déficits budgétaires croissants

 

LES STRATEGIES DANS CE CONTEXTE

Il est nécessaire, dans ce contexte d’adopter des stratégies d’investissement en fonction de ses besoins de liquidités à court, moyen et long-terme.

 

Il est nécessaire d’associer plusieurs solutions patrimoniales en fonction de ses objectifs en fonction de son profil-investisseur :

 

-       En monétaire pour les projets à horizon < 18 mois : En cas de mobilisation d’épargne à court-terme, il faut savoir rester sur des supports monétaires et accepter de n’avoir aucune rémunération de son épargne.

 

-       En fonds Euro pour la part très défensive (horizon moyen et long terme) : Cependant, les compagnies d’assurance limitent de plus en plus l’accès au contrat en Euro (généralement 50 % maxi). Les arbitrages en fonds Euro font également l’objet de frais incompressibles. Ce mouvement témoigne qu’elles ne sont plus en mesure d’offrir conjointement garantie en capital rendement et liquidité, sans mettre en péril leur modèle économique.

 

-       Les profils d’investisseur soucieux de la préservation de leur épargne privilégieront un contrat d’assurance-vie de droit luxembourgeois (triangle de sécurité) associé à un établissement de crédit dépositaire suisse, qui assure une protection supplémentaire des avoirs financiers.

 

-       Les investisseurs long-terme (faire fructifier un capital pour eux-mêmes, leurs enfants ou petits-enfants pourront également trouver des vertus à la Tontine.

 

-       En fonds flexibles monétaire-actions, sans obligataire

 

-       En actions et fonds actions sur des convictions de long terme (valeurs liées aux nouvelles technologies, aux ressources naturelles, à la santé et allongement de la durée de vie, les fonds ESG) sous forme de versements lissés dans la durée.

 

En matière d’allocation géographique, une étude récente de la société de gestion Pictet préconise comme zones à privilégier sur les 5 ans à venir, la Chine, les pays asiatiques, l’Inde et l’Europe.

 

-       En or et minières, comme valeur alternative et de refuge : l’or voisine les 2 000 $/once et est adapté en période de taux bas et d’incertitudes.                                                

 

-       En entreprises non cotées (private equity) avec discernement sur les prochains fonds qui seront lancés post crise Covid-19, et en fonction de la diversification de son patrimoine : solution financière alliant distribution de revenus et capitalisation

 

-       En immobilier : Si l’immobilier résidentiel, celui lié à la santé et à la logistique devrait rester relativement résilient, l’immobilier lié au commerce et à l’hôtellerie souffrent à court-terme.

 

Il s’agit donc d’être sélectif parmi l’offre sur les véhicules d’investissement, et choisir les plus adéquats par rapport à son profil investisseur : immobilier direct en gestion autonome, immobilier géré sur les bonnes thématiques, foncières avec décote fortes, scpi nouvellement créées et sur thématiques porteuses, achat en club deal. Ces solutions seront à déterminer en fonction de paramètres économiques, fiscaux et civils propres à chacun.

 

 

 

La fin d’année est parfois marquée par des préoccupations de défiscalisation. Nous sommes à vos côtés pour étudier les solutions permettant de réduire le revenu net global imposable ou de réduire l’impôt.

 

Tout en sachant que certains dispositifs engendrent des risques sur le capital ou une faiblesse de rentabilité qu’il faut appréhender au préalable.

 

 

 

Nous sommes à votre écoute dans ces périodes d’incertitudes sanitaires et économiques, pour vous accompagner au mieux, et répondre à vos interrogations sur votre patrimoine,

 

Et vous souhaitons une fin d’année aussi agréable que possible !

 

 

 

Bien à vous,

 

Philippe de Guizelin