de Guizelin Patrimoine et Conseil

Point macro économique Novembre 2025

5/11/2025

 

PERSPECTIVES DE MARCHE 

1. Environnement économique global

L’économie mondiale évolue dans un contexte de croissance modérée : le taux de croissance global est estimé à 3,0 % pour 2025 et 3,1 % pour 2026. L’inflation est toujours élevée : elle est projetée à 4,2 % en 2025, puis à 3,2 % en 2026. La croissance dans la zone euro reste faible, avec un peu moins de 1 % en 2025. Dans ce contexte, les banques centrales maintiennent des taux d’intérêt élevés pour contenir la pression inflationniste, ce qui pèse sur les investissements et les valorisations financières. Sur les marchés, les rendements obligataires reflètent ce durcissement – tandis que les marchés actions, malgré un certain soutien, apparaissent de plus en plus vulnérables à une correction si le contexte macro se détériore. Face à ces incertitudes, la diversification entre classes d’actifs, la qualité des émetteurs et une vision à long terme demeurent des piliers essentiels d’une gestion patrimoniale avisée.

 

2. Panorama par régions

États-Unis

La dynamique de croissance pourrait ralentir dans un contexte de droits de douane généralisés et de détérioration du marché du travail et de la confiance des consommateurs.

  • La désinflation a marqué un arrêt en raison des droits de douane.
  • L’incertitude politique est élevée, tout comme la possibilité de nouvelles mesures défavorables à l’économie.

 

Zone Euro

Les attentes en matière de croissance sont faibles, et les perspectives sont contrastées, entre reculs à court terme dus aux droits de douane et dynamique à long terme grâce aux mesures de relance budgétaire.

  • La désinflation s'est poursuivie et pourrait se prolonger également pour l'inflation sous-jacente.
  • La politique économique est plus prévisible.

 

Pays émergents

  • Chine : la croissance du PIB réel est estimée à 4,8 % pour 2025. L’économie chinoise est confrontée à des défis structurels (recul de la population active, ralentissement de la productivité).
  • Inde : la croissance est attendue à environ 6,2 % (voire jusqu’à 6,6 %) pour 2025, avec une inflation modérée à un peu plus de 4 %. L’Inde conserve le statut de principale locomotive de croissance parmi les grandes économies émergentes.
  • Amérique latine : la dynamique est plus molle, avec une croissance prévue de l’ordre de 2,3 % à 2,4 % pour 2025

 

 

3. Tendances de marché & valorisation

  • Le contexte de taux élevés mais potentiellement en baisse peut permettre une appréciation des obligations.
  • En actions, la forte concentration des gains (quelques grandes valeurs dominent) et les valorisations élevées aux États-Unis génèrent un risque de correction.
  • Les thèmes de long terme (IA, infrastructures, transition énergétique) structurent les flux actuels
  • En immobilier résidentiel en France, après une correction, on observe une phase de stabilisation liée à la détente des taux.
  • En « pierre-papier », les rendements offerts par certaines scpi demeurent attractives

 


4. Préconisations d’allocation (horizon 6-12 mois), pour un profil investisseur EQUILIBRE

Voici les recommandations par classe d’actifs, zones ou thèmes :

Monétaire surpondérer (15-25 % du portefeuille).

  • Les taux courts restent attractifs, et cette poche sert de « tampon » dans un contexte de volatilité et d’ajustements potentiels.
  • Remarque géographique : privilégier les obligations/placements court terme en euros puis en dollars selon profil et devise.

Obligations souveraines & crédit investment Grade (obligations d’entreprises) : renforcer (25-35 %).

  • Dettes d’Etat maturité 5-7 ans (US, OAT, Bund).
  • Crédit Obligations d’entreprises, défensif dans les secteurs «résilients» (santé, services publics, télécoms).
  • La perspective d’une baisse graduelle des taux incite à se positionner avant que la détente ne soit pleinement amorcée.
  • Actions neutre (30-40 %).

    • Stratégie géographique/sectorielle :
    • États-Unis : privilégier les grandes valeurs technologiques et d’infrastructure IA, et les valeurs environnementales, avec la gestion du risque car les valorisations sont élevées.
    • Europe : privilégier valeurs de qualité, dividendes durables, petites et moyennes capitalisations européennes
    • Émergents : diversification sur la Chine (technologie, matériel électrique)
  • La croissance mondiale reste positive, les bénéfices des entreprises devraient progresser, mais la valorisation limite le potentiel de hausse.
  • Immobilier neutre (10 à 15 %)

    • Immobilier résidentiel France :
    • Recommandation : allocation sélective (2-4 %).
    • Zones prioritaires : grandes métropoles avec forte demande locative et tension foncière.
    • Critères : performance énergétique, liquidité, accessibilité du crédit.
  • SCPI (pierre-papier) :
    • Recommandation : renforcer (5-8 %).
    • Pourquoi : rendements de ~4,5-6 % en moyenne, certaines >7-8 %
    • Sélection : privilégier SCPI diversifiées à capital variable, actifs de qualité (logistique, santé, data centers), bonne gestion.
  • Immobilier coté (foncières) :
    • Recommandation : tactique (2-3 %).
    • Focus : logistique, centres de données, immobilier « infrastructure » numérique.

    Or & matières premières (5 à 10 %)

    • Or : couverture stratégique (3-7 %). Permet de se prémunir contre une correction, une inflation surprise ou une instabilité géopolitique, malgré la hausse récente. Attendre un retour autour de 3700 dollar l’once pour rentrer.

     

    • Matières premières (hors or) : tactique (2-5 %).
    • Energie : pétrole en fourchette 60-70 $/baril, opportunité modérée.
    • Métaux industriels (cuivre, nickel, lithium) : liés à la transition énergétique, intéressant en sélectif.

    5. Projet loi de finances 2026 et Projet de Loi du Financement de la sécurité sociale

    Au plan comptable, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, estime que l’ensemble des mesures votées aboutiraient à un déficit de 4,7 % en 2026. Il y a donc « encore de la marge de manœuvre » puisque l’exécutif s’autorise jusqu’à 5 % de déficit, même si quatre taxes (sur les entreprises) ne sont pas rentrées dans le calcul car considérés contraires au droit européen ou inapplicables. Voici celles qui concernent la fiscalité des particuliers.

     

    CDHR reconduite

    Les députés ont repris en séance publique certains amendements déjà adoptés en commission des finances, dont la reconduction de la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) tant que le déficit public excède 3 % du PIB. Le seuil d’assujettissement a au passage été aligné sur celui de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR).

    Le barème de l’impôt sur le revenu a été dégelé pour s’aligner sur la prévision d’inflation à 1,1 % pour 2025.

    Le plafond du crédit d’impôt pour les services à la personne (Cisap), deuxième dépense fiscale du pays (7,21 Md€ en 2025), a été abaissé de 12 000 à 10 000 euros.

    Au rang des mesures ayant fait le plus de bruit, la taxe sur les holdings s’impose immédiatement, la taxe Zucman ayant été écartée. Pour rappel, la copie initiale cible à un taux de 2 % le patrimoine des sociétés françaises ou étrangères de plus de 5 M€ détenu à plus de 33,33 % par une personne physique et dont plus de 50 % des revenus sont « passifs » (hors activité). En séance publique, l’assiette a été recentrée sur les biens somptuaires (détenu dans un seul but fiscal), le seuil de détention à 50 % des droits de vote ou financiers, et le taux d’imposition à 20 %.

    Autre mesure polémique, mais maintes fois poussée par le Sénat lors des précédents budgets, la transformation de l’IFI en impôt sur la fortune improductive. Sont inclus les « biens immobiliers non productifs, biens meubles corporels (objets précieux, voitures, yachts, avions, meubles meublants, etc.), actifs numériques, assurance-vie pour les fonds non alloués à l’investissement productif »... autrement dit les fonds en euros. Deux autres amendements supplémentaires ont inclus les biens immobiliers dans l’assiette tout en excluant la résidence principale (dans la limite d’un million d’euros). Le barème progressif est remplacé par un taux unique de 1 % appliqué à la fraction du patrimoine net taxable excédant 1,3 M€.

    Le pacte Dutreil fait l’objet d’une retouche suivant la même philosophie, la possibilité d'intégrer des biens personnels dans le champ de l'exonération de droits de mutation étant supprimée. Son bénéfice serait limité à la seule fraction de la valeur vénale des parts ou actions transmises correspondant à des biens affectés à l’activité opérationnelle de la société. La durée de détention minimale des actions transmises dans le cadre du Pacte serait quant à elle rehaussée de quatre à six ans. Par ailleurs, au moins un des donataires doit être âgé entre 18 et 60 ans au jour de la transmission pour que celle-ci soit considérée valable.

    Le lifting apporté en commission des finances au régime d’apport-cession prévu à l’article 150-0 B ter a été maintenu : le seuil de réinvestissement minimum des plus-values passe de 60 à 80 % et le délai pour le réaliser de 2 à 5 ans. Plus problématique pour les héritiers, la purge du report d’imposition prévue au décès du titulaire disparait au profit d’une transmission du report aux ayants droit.

    Extension de trois à cinq ans de la période de référence à un contribuable de recourir à la fraction non utilisée du plafond de déduction des versements volontaires réalisés sur un plan d’épargne retraite (PER),

    Facilitation de la transmission en assurance vie : un amendement autorise à transmettre les primes versées avant le 1er octobre 2025 par les titulaires qui n’avaient pas encore 70 ans mais les auront atteints au 31 décembre 2026. Le plafond est identique à celui prévu pour l’héritage (152 500 € par bénéficiaire).

    Réforme portant sur la déductibilité des amortissements dans le dispositif de la location meublée

    Augmentation de 1.4 % de la Csg sur les revenus du capital

     

    Ces différents points seront amendés après les passages au Sénat et en commission mixte paritaire, mais le ton est donné !

     

    La gestion de patrimoine comprend également une réflexion sur la structuration de ses placements, l’optimisation des flux et des stocks au regard de la fiscalité et de l’organisation de la transmission de son patrimoine. N’hésitez pas à nous solliciter pour réfléchir aux solutions ensemble : revoir les clauses bénéficiaires de ses contrats, mesurer l’intérêt de mettre en place une sci à l’is, une sarl de famille, modifier son contrat de mariage, préparer la transmission progressive de son patrimoine, protéger son conjoint, …

     

    Nous restons à votre écoute pour vous accompagner dans la gestion de votre patrimoine, échanger sur les solutions de placements attractives, et les orientations de votre épargne.

     

    Nous vous souhaitons une bonne fin d’année 2025,

    Philippe de Guizelin

     

    Point macro économique Aout 2025

    25/07/2025

     

    PERSPECTIVES DE MARCHE

    Environnement économique global

     

    Prévisions de croissance mondiale – 2025 & 2026 (FMI)

    Région

    2025 (prévision)

    2026 (prévision)

    Commentaire

    Monde

    +3,0 %

    +3,1 %

    Croissance modérée, stabilisation progressive après les chocs récents.

    États-Unis

    +2,1 %

    +2,0 %

    Atterrissage en douceur, soutien modéré de la consommation.

    Zone euro

    +1,2 %

    +1,5 %

    Reprise lente, freinée par la faiblesse de la demande intérieure.

    Chine

    +4,5 %

    +4,2 %

    Croissance en décélération, fragilité du secteur immobilier et démographie pesante.

    Inde

    +6,8 %

    +6,9 %

    Rythme solide, moteurs domestiques et réformes soutenues.

    Émergents (moyenne)

    +4,1 %

    +4,3 %

    Hétérogénéité forte, dépendance aux matières premières et aux capitaux étrangers.

     

    États-Unis

    • La résilience de l’économie américaine surprend. Les données officielles, qui mesurent l’activité passée, sont meilleures que prévues. En revanche, les indicateurs avancés, signalent une détérioration continue de l’activité économique. Les statistiques publiées ces prochaines semaines pourraient contribuer à réduire cet écart. L’inflation constitue le principal risque pour les marchés, les indicateurs avancés suggérant que les entreprises américaines entendent répercuter une partie des hausses de coûts liées aux droits de douane sur leurs clients. Si l’effet inflationniste des droits de douane se concrétise, les anticipations de baisses de taux pourraient s’ajuster rapidement. Un tel scénario enverrait un signal négatif aux marchés financiers.
    • La « One Big Beautiful Bill » de Donald Trump a été adoptée et creusera le déficit américain de 3 000 à 5 000 milliards de dollars sur dix ans. D’importants volumes d’émissions à court terme pourraient ainsi inonder les marchés dans les semaines à venir. L’enjeu sera également de surveiller la façon dont les différentes adjudications sont absorbées. Les sources de vulnérabilité se sont multipliées ces derniers mois, et incluent une trajectoire budgétaire incontrôlée aux États-Unis, un désamour des investisseurs vis-à-vis des actifs américains, l’érosion du statut de valeur refuge des bons du Trésor américain, et enfin la volonté affichée de Donald Trump de limoger Jerome Powell, remettant en cause l’indépendance de la Fed.

    Europe

    • Concernant le plan de relance budgétaire de l’Allemagne, les investisseurs doivent suivre de près la mise en oeuvre des mesures de relance, le discours des entreprises exposées au grands plans d’infrastructure et de défense, et les actes concrets des responsables politiques. Durant la première quinzaine de juillet, les plus grandes entreprises allemandes se sont par ailleurs engagées à investir un montant record de 300 milliards d’euros dans le pays d’ici 2028 - soit l’équivalent de 7 % du PIB. Cet engagement est toutefois conditionné à la mise en place de réformes structurelles de la part du gouvernement fraîchement constitué. Appuyée par un programme de baisses d’impôts de 46 milliards d’euros, cette initiative pourrait marquer un tournant stratégique en Allemagne.

    Chine

    • Bien que la croissance économique de la Chine reste conforme aux attentes, le ralentissement progressif de la demande intérieure devrait conduire les autorités chinoises à introduire des mesures de relance supplémentaires dans les mois à venir. Celles-ci pourraient inclure un relèvement des quotas d’émission d’obligations d’État, davantage de prêts bancaires pour financer des projets d’infrastructures, des baisses du taux directeur, ainsi que des subventions pour soutenir la consommation des ménages. Des risques importants persistent également dans le secteur immobilier. Un nouveau repli du secteur nuirait fortement à la croissance, et jetterait le doute sur la capacité des autorités chinoises à redresser son marché immobilier.

     

    Points de vigilance

    • L’entrée en vigueur des droits de douane qui devait avoir lieu le 2 avril a été repoussée au 9 juillet, puis au 1er août… et la liste des pays concernés ne cesse de s’allonger. Qui sera le prochain à être taxé ? Et à quel niveau ?Concernant l’Union européenne plus spécifiquement, l’instauration de « droits de douane réciproques » de 30 %, couplés aux droits sectoriels déjà en place (acier, aluminium, automobile), pourrait réduire le PIB de la zone euro de 1,2 % en 2026.
    • La saison des résultats du deuxième trimestre a débuté, et l’Europe mérite une attention toute particulière. Le consensus anticipe un recul de -2 % des bénéfices par action (BPA) au deuxième trimestre, un plus bas depuis cinq trimestres, sous l’effet de chiffres d’affaires plus faibles et d’un euro fort.
    • Le prix du pétrole : Un déclencheur potentiel de turbulences estivales serait une forte hausse des prix du pétrole provoquée par un choc géopolitique. Une nouvelle flambée des prix du pétrole exacerberait les pressions inflationnistes et pourrait contraindre les banques centrales à reconsidérer toute baisse de taux supplémentaire.
    • Le taux de change : Sur un horizon long-terme, il est possible que le marché baissier n’en soit qu’à ses débuts pour le dollar. Toutefois, la dépréciation de 15 % du dollar face à l’euro depuis le 10 janvier 2025 commence à peser sur les exportateurs européens. Une phase de consolidation semble donc probable dans les mois à venir. Entre temps, il conviendra de surveiller de près la pression croissante de l’effet change sur la marge des exportateurs européens.

     

    LES STRATEGIES DANS CE CONTEXTE

     

    Les classes d’actifs à privilégier sont :

     

    Le monétaire

     

    • La rémunération des actifs monétaires, offre encore des rendements voisins de 2 %.

    Adapté pour des placements de trésorerie court terme

     

    Les obligations

     

    • Biais positif sur les obligations

    Taux : Dans les pays Core de l’Europe, la poursuite du processus de désinflation et du cycle d’assouplissement monétaire de la BCE confortent le positionnement obligataire. Les fondamentaux et le sentiment de marché se sont améliorés dans les pays périphériques de l’Europe, où une légère surpondération est attractive. Aux États-Unis, la duration légèrement longue sur les obligations souveraines constitue une couverture tactique. Il faut demeurer toutefois prudent car les déficits budgétaires et une inflation plus élevée représentent des risques structurels à long terme.

     

    Crédit : Les obligations d’entreprise restent attractives, les craintes de récession mondiale s’étant atténuées.Bien que les niveaux de spreads demeurent bas, les niveaux de rendement offrent encore de bonnes opportunités de portage. D’un point de vue rendement/risque, les obligations Investment Grade et High Yield à duration courte seront privilégiées, car le potentiel de baisse reste limité.

     

    Les actions

     

    Les actions sont la classe d’actifs qui protège le mieux son épargne de l’augmentation des prix sur le long terme

     

    • Neutralité sur les marchés actions 

     

    Un positionnement neutre est préconisé. Compte tenu des valorisations relativement élevées et du haut niveau d’incertitude, il convient d’éviter de prendre des risques actifs trop importants. Les hausses de droits de douane et les incertitudes qui les accompagnent pourraient freiner la croissance américaine. Il est préférable d’adopter une légère sous-pondération sur les actions américaines. Il existe à court-terme davantage de potentiel sur le marché européen. Au sein de l’Europe, la zone euro, et plus particulièrement les petites et moyennes capitalisations seront privilégiées.

     

     L’immobilier

     

    • Le volume de transactions de logements anciens à fin avril 2025 en cumul sur les douze derniers mois en France1 atteint 892000 transactions, marquant une remontée modeste mais continue depuis l’automne 2024. Après deux années de repli marqué, le marché immobilier est entré dans une phase de transition, soutenue par des ajustements monétaires, mais toujours fragilisée par un contexte économique et géopolitique incertain. Cette reprise progressive des échanges traduit un regain d’intérêt des ménages français, favorisé par une stabilisation voire un léger rebond des prix. Selon l’indice Notaires de FranceInsee, après six trimestres consécutifs de baisse, les prix des logements anciens ont progressé de 0,4 % sur un an, sans pour autant amorcer un redémarrage franc.
    • La détente monétaire initiée par la Banque Centrale Européenne (BCE) depuis mi-2024, avec huit baisses consécutives de ses taux directeurs - dont la dernière en juin 2025 conduisant son taux principal à 2 %2 -, commence à produire ses effets sur le marché du crédit immobilier. Les taux d’emprunt ont amorcé un repli progressif favorisant l’accessibilité au crédit. Mais cette amélioration reste tempérée par un taux de l’OAT 10 ans qui se maintient autour de 3,2 % limitant la marge de manœuvre des établissements bancaires. Ces derniers restent prudents dans l’octroi de crédits.
    • En France, le marché reste hétérogène : certaines métropoles et zones littorales retrouvent une dynamique modérée, tandis que les territoires ruraux et certaines villes moyennes peinent à enrayer la baisse des prix et des transactions. Les notaires constatent particulièrement que la reprise s’effectue avant tout sur les biens au prix encore modeste alors que le cœur du marché reste atone. Les vendeurs doivent accepter la réalité des prix du marché pour préserver la fluidité des transactions, sans attendre une remontée brutale qui pourrait être compromise par l’environnement de remontée de taux.

     

    Nos convictions :

    • Ce panorama morose, offre toutefois sans doute des opportunités attractives pour l’investisseur patient, qui dispose de cash. En effet, des acquisitions avec décote sont possibles en immobilier direct.
    • Il existe également dès à présent de belles opportunités à investir dans l’immobilier tertiaire sous forme de scpi. Des véhicules de constitution récente, disposant de cash, ont la possibilité de déployer les capitaux dans des conditions de marchés très attractives : les rendements prévisionnels 2025 vont de 6 à 8 % de rendement brut. Il faut privilégier les scpi diversifiées géographiquement, sectoriellement, n’ayant pas ou peu d’endettement, avec une valeur de reconstitution supérieure à la valeur nominale de souscription. Dans l’hypothèse d’une baisse des taux dans les années à venir, ces scpi pourraient en outre, générer également de plus-values attractives.

     

    Solutions de diversification

     

    • Fonds de dettes privées (20 %) et private Equity (80 %) investis sur valeurs européennes et américaines
    • Fonds de dettes privées sur la thématique des infrastructures
    • Fonds structurés

     

    Solutions de défiscalisation

     

    • Plan d’épargne Retraite,
    • Dispositifs d’épargne Salariale, Plan d’intéressement, de Participation
    • Groupements Forestiers

     

    La gestion de patrimoine comprend également une réflexion sur la structuration de ses placements, l’optimisation des flux et des stocks au regard de la fiscalité et de l’organisation de la transmission de son patrimoine. N’hésitez pas à nous solliciter pour réfléchir aux solutions ensemble : revoir les clauses bénéficiaires de ses contrats, mesurer l’intérêt de mettre en place une sci à l’is, une sarl de famille, modifier son contrat de mariage, préparer la transmission progressive de son patrimoine, protéger son conjoint, …

     

     

    Nous restons à votre écoute pour vous accompagner dans la gestion de votre patrimoine, échanger sur les solutions de placements attractives, et les orientations de votre épargne.

     

    Nous vous souhaitons un agréable été,

    Philippe de Guizelin

     

    Point macro économique Novembre 2024

    05/11/2024

    PERSPECTIVES DE MARCHE

    Environnement économique global

    États-Unis

    • État des lieux : Croissance en décélération mais l’économie reste vigoureuse, inflation maîtrisée mais avec des ajustements de taux sans doute limités si le marché de l’emploi demeure trop dynamique.
    • Analyse monétaire : La Fed baissera ses taux selon les indicateurs d'inflation et de croissance, sans doute moins qu’anticipé.
    • Impact potentiel : Les taux élevés favorisent des obligations attractives à long terme, mais nécessitent de rester vigilant sur les actions, notamment celles des secteurs sensibles aux taux (sociétés finançant leur croissance avec le crédit).

    Europe

    • Situation économique : Croissance ralentie (négative en Allemagne), inflation en baisse également, pression sur la consommation. Elections américaines.
    • Politique monétaire : La BCE a commencé à baisser ses taux, afin d’éviter les risques de récession.
    • Impact : Opportunités sélectives en immobilier et obligations, avec une prudence nécessaire sur les actions des secteurs vulnérables. Le programme de Trump prévoit l’instauration de droits de douane préjudiciables aux exportateurs européens.

    Asie et émergents

    • État des lieux : Croissance soutenue mais divergente (Chine en transition, dynamisme en Asie du Sud-Est). Relance chinoise destinée à assurer une croissance de 5 %.
    • Risques et avantages : Dépendance des exportations, tensions géopolitiques.
    • Opportunités : Actions technologiques et de services, en surveillant le secteur immobilier et la stabilité politique en Chine.

    Points de vigilance

    • Inflation : Impacts mondiaux sur les coûts de production et le pouvoir d'achat, influençant les taux de rendement.
    • Tensions géopolitiques : Menaces pesant sur l’Europe de l'Est et en Asie (Taïwan), potentiellement perturbatrices pour les marchés.
    • Risques de liquidité : Importance de surveiller les conditions de crédit, qui influencent la volatilité.
    • Durabilité et régulation : Nouveaux cadres législatifs en Europe, impactant les obligations vertes et les fonds ESG.

     

     

    LES STRATEGIES DANS CE CONTEXTE

     

    Les classes d’actifs à privilégier sont :

    Le monétaire 

    • La rémunération des actifs monétaires, offre encore des rendements voisins de 2.5 %.

     

    Adapté pour des placements de trésorerie court terme

     

    Les obligations

    • Biais positif sur les obligations
    • Le fonds Euro : lors de nouvelles souscriptions, il est possible d’obtenir des performances de 4 à 4.5 % sur 2024 et 2025. Néanmoins en l’absence de taux boosté, le rendement attendu ne devrait pas excéder 1.5 à 2 %.
    • Les obligations d’entreprise « corporate » (qualité de signature) offre actuellement des rendements supérieurs à 4 % sur des maturités de 4 ans.
    • Les obligations à haut-rendement (high Yield) sur des maturités courtes
    • Obligation d’Etat américaine 10 ans : taux de 4,25 % à date
    • Dettes pays émergents en devise locale : Les obligations des marchés émergents offrent de bonnes opportunités, en particulier dans les pays comme l’Inde, l’Indonésie et certaines parties de l’Amérique latine

     

     

    Les actions

    Les actions restent la classe d’actifs qui protège le mieux son épargne de l’augmentation des prix sur le long terme

    • Neutralité sur les marchés actions 
    • La santé : ce secteur défensif de haute qualité décorrélé des tendances de consommation est recommandé. En outre, l'exposition du secteur de la santé aux besoins croissants de la Chine en matière de produits pharmaceutiques est aujourd’hui sous-estimée
    • La technologie : les sociétés technologiques européennes présentent des bilans solides et génèrent d’importants flux de trésorerie, ce qui soutient leurs perspectives de croissance et justifie des niveaux de valorisation plus élevés. Les tendances à long terme en faveur de l'intelligence artificielle resteront favorables malgré des périodes de volatilité attendues.
    • Les actions américaines restent structurellement incontournables dans les allocations : les petites et moyennes capitalisations seront privilégiées, le nasdaq battant record sur record.
    • Les thématiques portant sur les banques, l’énergie et la chimie sont attractives, de manière conjoncturelle
    • Les marchés chinois ont rebondi nettement suite à la relance. Une poursuite du rebond est envisageable.

     

     

     

     L’immobilier

    Le secteur a été affecté par la remontée des taux d’intérêts :

     

    -       Les ménages ont une moindre capacité d’endettement (environ 30% d’entre eux)

     

    -       Les rendements locatifs sont concurrencés par les taux obligataires plus rémunérateurs que par le passé

     

    Une correction des prix est en cours depuis début 2023 sur l’ensemble des marchés immobiliers

     

    Une reprise du marché est envisagée plus vraisemblablement pour 2025.

     

    Il est nécessaire d’être prudent avant d’investir, car la fiscalité pourrait évoluer défavorablement selon le projet de loi de finances 2025 voté.

     

     Nos convictions :

     

    • Résidentiel : ce segment continue à offrir à long terme, une croissance stable avec une grande visibilité. La faiblesse du nombre de l’offre (constructions neuves en baisse) et l’impact de la loi Climat contribue à la résilience de cette classe d’actifs.
    • Les actifs de santé bénéficient de rendements récurrents avec un bonne visibilité (baux longs), eu égard à leur rareté relative et disposent d’un potentiel de développement structurel : immobilier médecine de ville, résidence senior.
    • Les actifs de commerce : logistique et zone retail
    • Il existe dès à présent de belles opportunités pour investir dans l’immobilier sous forme de scpi. Des véhicules de constitution récente, disposant de cash, ont la possibilité de déployer les capitaux dans des conditions de marchés très attractives : Les rendements attendus vont de 6 à 7 %. Dans l’hypothèse d’une baisse des taux dans les années à venir, cela pourrait augurer également de plus-values attractives.

     

     

     

    Solutions de diversification

    • Fonds de dettes privées (20 %) et private Equity (80 %) investis sur valeurs européennes et américaines
    • Fonds de dettes privées sur la thématique des infrastructures

     

     

     

    Solutions de défiscalisation

    • PER, Epargne Salariale
    • Groupements Forestier, Viticole, Foncier.

     

     

     

    Nous restons à votre écoute en cette fin d’année, pour vous accompagner dans la gestion de votre patrimoine, échanger sur les solutions de placements attractives, et les orientations de votre épargne.

    Bien à vous,

    Philippe de Guizelin

     

     

     

     

    Point macro économique Février 2025

    19/02/2025

    PERSPECTIVES DE MARCHE

    Environnement économique global

    La hausse du PIB mondial devrait s’élever à 3.3 % en 2025 et 2026 contre 3.2 % en 2024.

    États-Unis

    • La croissance attendue est de 2.7 % en 2025. Ce chiffre est tributaire des décisions que prendra l’administration Trump. Néanmoins, les orientations annoncées paraissent favorables à la croissance : baisse des impôts, dérèglementation. Il faudra toutefois surveiller les indicateurs d’inflation annoncée à la hausse (droits de douane, tensions sur l’emploi)

    Europe

    • La zone Euro n’est pas à la fête, confrontée à des difficultés économiques et politiques. Les obstacles sont nombreux : consommation poussive, perte de compétitivité industrielle, finances dégradées des Etats. Le PIB devrait croître de 0.8 % sur la zone Euro. Seule, l’Espagne tire son épingle du jeu 

    Chine

    • La chine est confrontée à de graves problèmes structurels : marasme de l’immobilier, faible progression des revenus des ménages. La vigueur des exportations reste le principal moteur de l’activité manufacturière, mais il est menacé par la restauration de droits de douane, notamment aux USA.  Les pouvoirs publics sont à la manœuvre et multiplient les plans de relance.

     

    Points de vigilance

    • Inflation collante : Les mesures en passe d’être mises en œuvre par les Etas-Unis sont potentiellement porteuses d’inflation persistante. Cela pourrait empêcher les banques centrales de baisser les taux d’intérêt de manière importante.
    • Tensions géopolitiques : La perspective d’une résolution de conflits est sur le principe bien perçue par les marchés. Mais quelle en sera l’issue ? 
    • Durabilité et régulation : Une évolution nette est à l’allègement de la réglementation et des obligations dans ce domaine.

     

    LES STRATEGIES DANS CE CONTEXTE

     

    Les classes d’actifs à privilégier sont :

     

    Le monétaire

     

    • La rémunération des actifs monétaires, offre encore des rendements voisins de 2.5 %.

    Adapté pour des placements de trésorerie court terme

     

    Les obligations

     

    • Biais positif sur les obligations
    • Le fonds Euro : lors de nouvelles souscriptions, il est possible d’obtenir des performances de 4 à 4.5 % sur 2025 et 2026. En l’absence de taux boostés, le rendement attendu peut atteindre 2.9 %.
    • Les obligations d’entreprise « corporate » (qualité de signature) offre actuellement des rendements supérieurs à 4 % sur des maturités de 4 ans.
    • Les obligations à haut-rendement (high Yield) sur des maturités courtes
    • Obligation d’Etat américaine 10 ans : taux de 4,45 % à date
    • Dettes pays émergents en devise locale : Les obligations des marchés émergents offrent de bonnes opportunités, en particulier dans les pays comme l’Inde, l’Indonésie et certaines parties de l’Amérique latine

     

    Les actions

     

    Les actions sont la classe d’actifs qui protège le mieux son épargne de l’augmentation des prix sur le long terme

     

    • Neutralité sur les marchés actions 
    • Les actions américaines restent structurellement incontournables dans les allocations : les petites et moyennes capitalisations seront privilégiées, les grosses capitalisations étant très chères.
    • De manière tactique, les flux sont en train de revenir sur les entreprises européennes (valeurs values, petites et moyennes capitalisations) dont les valorisations ne sont pas excessives.
    • Les thématiques portant sur l’Intelligence Artificielle, la Robotique, l’Energie (électrification), l’Eau et la Sécurité sont pertinentes
    • Les marchés chinois ont rebondi nettement suite à la relance de septembre. Une poursuite du rebond est envisageable.

     

     L’immobilier

     

    Le marché immobilier semble enfin atteindre son point bas après deux années de chute brutale et vertigineuse. Le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France atteint 778 000 transactions, contre 1 200 000 transactions en 2021.

     

    Le secteur a été fortement impacté par la remontée des taux d’intérêts :

    -       Les ménages ont une moindre capacité d’endettement (environ 30% d’entre eux)

    -       Les rendements locatifs sont concurrencés par les taux obligataires plus rémunérateurs que par le passé

    Il est nécessaire d’être prudent avant d’investir, car la fiscalité pourrait évoluer défavorablement dans un contexte de turbulences géopolitiques, de contraintes budgétaires renforcées et d’instabilité politique. Selon la Banque de France, la baisse du taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l’habitat, moteur du marché immobilier, se poursuivait encore en janvier, mais la hausse de l’OAT 10 ans pourrait empêcher la poursuite de la baisse des taux et au mieux permettre leur stabilité. Signe de la fragilité ambiante, la confiance des ménages Français se détériore, les craintes étant nombreuses et grandissantes. Ces craintes, endémiques, ne sont pas directement liées au marché immobilier.

     

    Nos convictions :

    • Ce panorama sombre, offre toutefois sans doute des opportunités attractives pour l’investisseur patient, qui dispose de cash. En effet, des acquisitions avec décote sont possibles en immobilier direct.
    • Il existe également dès à présent de belles opportunités à investir dans l’immobilier tertiaire sous forme de scpi. Des véhicules de constitution récente, disposant de cash, ont la possibilité de déployer les capitaux dans des conditions de marchés très attractives : les rendements 2024 vont de 6 à 8 % de rendement brut. Il faut privilégier les scpi diversifiées géographiquement, sectoriellement, n’ayant pas ou peu d’endettement, avec une valeur de reconstitution supérieure à la valeur nominale de souscription. Dans l’hypothèse d’une baisse des taux dans les années à venir, ces scpi pourraient en outre, générer également de plus-values attractives.

     

     

    Solutions de diversification

     

    • Fonds de dettes privées (20 %) et private Equity (80 %) investis sur valeurs européennes et américaines
    • Fonds de dettes privées sur la thématique des infrastructures

     

    Solutions de défiscalisation

     

    • Plan d’épargne Retraite,
    • Dispositifs d’épargne Salariale, Plan d’intéressement, de Participation
    • Groupements Forestiers

     

    La gestion de patrimoine comprend également une réflexion sur la structuration de ses placements, l’optimisation des flux et des stocks au regard de la fiscalité et de l’organisation de la transmission de son patrimoine. N’hésitez pas à nous solliciter pour réfléchir aux solutions ensemble : revoir les clauses bénéficiaires de ses contrats, mesurer l’intérêt de mettre en place une sci à l’is, une sarl de famille, une société holding, modifier son contrat de mariage, préparer la transmission progressive de son patrimoine, protéger son conjoint, …

     

     

    Nous restons à votre écoute pour vous accompagner dans la gestion de votre patrimoine, échanger sur les solutions de placements attractives, et les orientations de votre épargne.

     

    Bien à vous,

    Philippe de Guizelin

     

    Point macro économique Juillet 2024

    31/7/2024

    PERSPECTIVES DE MARCHE

    Après un mouvement de hausse quasi linéaire pour la plupart des classes d'actifs au premier trimestre, le deuxième trimestre a été plus mitigé. Les marchés financiers semblent en proie à certaines faiblesses, du ralentissement économique aux indicateurs techniques à des niveaux élevés, en passant par des valeurs technologiques moins bien orientées et les incertitudes électorales.

    Il est peu probable que la saison des résultats qui s’annonce apporte un quelconque soulagement. Serait-ce le calme avant la tempête ?

    La macro-économie montre des signes de faiblesse. Aux États Unis, les tendances récentes indiquent un essoufflement des attentes de croissance, l'indicateur de surprise économique américain passant en territoire négatif. Parallèlement, le taux de chômage américain a atteint 4.1 % franchissant la barre des 4 % pour la première fois depuis la crise du COVID. Historiquement, lorsque cela s'est produit, une hausse rapide du taux de chômage a suivi

    En Europe, la baisse significative des indices PMI (manufacturier), le recul de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne et le fort repli des indicateurs de surprise suggèrent que la reprise reste fragile L'incertitude politique en France n'arrange pas les choses.

    En outre, les effets des restrictions sur le transport maritime en mer Rouge et dans le canal de Panama se font sentir à l'échelle mondiale. Le commerce international subit d'importantes perturbations en raison de l'augmentation des coûts de frêt et des goulots d’étranglement des chaînes d'approvisionnement. L'impact sur la croissance du PIB mondial ne sera pas négligeable.

    Malgré le ralentissement économique en toile de fond, les marchés financiers ont globalement progressé. Ce comportement en apparence contre-intuitif découle du fait qu'un affaiblissement de l'économie renforce les perspectives de baisse des taux par les banques centrales. Tant que la Fed laisse la porte ouverte à une première baisse en septembre, les marchés lui accordent le bénéfice du doute et portent un regard positif sur des données négatives.

    Cependant, le risque de déception est élevé si au moins deux baisses de taux n'ont pas lieu avant la fin de l'année 2024. Le scénario de deux baisses de taux reste le scénario central, avec une normalisation de la hausse des prix, une décélération des salaires, et des prix de l'énergie qui évoluent désormais dans une fourchette basse.

    La situation est bien différente pour la BCE, la croissance économique restant morose en zone euro et l’inflation poursuivant sa trajectoire vers les 2 %. En ce sens, les mauvaises nouvelles font en effet figure de bonnes nouvelles, dans une logique de poursuite de la baisse des taux.

    Le risque politique agit comme un vent contraire. En cette année 2024 où près de la moitié de la population mondiale se rend aux urnes, l'incertitude électorale pèse sur les perspectives économiques et amplifie la probabilité d'un marché plus instable au second semestre Les rebondissements des prochaines élections américaines ne manqueront pas d’agiter les marchés Une victoire de Donald Trump représente un risque pour l'Europe, mais pourrait bénéficier aux actions américaines (petites capitalisations, valeurs cycliques domestiques, banques, technologie, santé, énergie) À l'inverse, les actions européennes et chinoises seraient les perdantes d’un tel scénario, en particulier pour les secteurs orientés vers l'exportation comme l'automobile et les semi-conducteurs.

    Une autre question macroéconomique liée à la politique américaine concerne la manière dont l'offre de main-d'oeuvre pourrait être contrainte en cas de remise en question de la politique migratoire.

    Les indicateurs techniques sont proches d’un sommet pour les actifs risqués.

    Le sentiment de marché actuel reflète un net besoin de nouvelles positives pour maintenir la dynamique d’activité, tandis que toute mauvaise nouvelle pourrait entraîner des baisses plus importantes et généralisées des marchés financiers. Selon une récente enquête mondiale de JP Morgan, seuls 17 % des investisseurs sont susceptibles d'augmenter leur exposition aux actions, contre 34 % il y a trois mois l'un des chiffres les plus bas depuis deux ans.

     

    LES STRATEGIES DANS CE CONTEXTE

    Les classes d’actifs à privilégier sont :

     

    Le monétaire

    • La rémunération des actifs monétaires, sous forme de sicav offre encore des rendements voisins de 3 %.

    Adapté pour des placements de trésorerie court terme

     

    Les obligations

    • Biais positif sur les obligations
    • Le fonds Euro retrouve des couleurs. Lors de nouvelles souscriptions, il est possible d’obtenir des performances de 4 à 4.5 % sur 2024 et 2025.
    • Les obligations d’entreprise « corporate » (qualité de signature) offre actuellement des rendements supérieurs à 4,5 % sur des maturités de 4 ans.
    • Les obligations à haut-rendement (high Yield) sur des maturités courtes
    • Obligation d’Etat américaine : taux de 4,2 % à date
    • Dettes pays émergents en devise locale : Les obligations des marchés émergents offrent de bonnes opportunités, en particulier dans les pays comme l’Inde, l’Indonésie et certaines parties de l’Amérique latine

     

    Les actions

     

    Les actions restent la classe d’actifs qui protège le mieux son épargne de l’augmentation des prix sur le long terme

    • Neutralité sur les marchés actions 
    • La santé : ce secteur défensif de haute qualité décorrélé des tendances de consommation est recommandé. En outre, l'exposition du secteur de la santé aux besoins croissants de la Chine en matière de produits pharmaceutiques est aujourd’hui sous-estimée
    • La technologie : les sociétés technologiques européennes présentent des bilans solides et génèrent d’importants flux de trésorerie, ce qui soutient leurs perspectives de croissance et justifie des niveaux de valorisation plus élevés. Les tendances à long terme en faveur de l'intelligence artificielle resteront favorables malgré des périodes de volatilité
    • Les actions américaines restent structurellement incontournables dans les allocations : les petites et moyennes capitalisations seront privilégiées.
    • Les thématiques portant sur les banques, l’énergie et la chimie sont attractives, de manière conjoncturelle
    • Les marchés émergents et chinois sont peu chers…et un regain d’intérêt attirera les capitaux… un jour !

     

     L’immobilier

    Le secteur a été affecté par la remontée des taux d’intérêts :

    •   Les ménages ont une moindre capacité d’endettement (environ 30% d’entre eux)
    •   Les rendements locatifs sont concurrencés par les taux obligataires plus rémunérateurs que par le passé

    Une correction des prix est en cours depuis début 2023 sur l’ensemble des marchés immobiliers

    Une reprise du marché est envisagée plus vraisemblablement pour 2025.

    Il est nécessaire d’être prudent avant d’investir, car la fiscalité pourrait évoluer en fonction des majorités de gouvernement.

     

    Nos convictions :

    • Résidentiel : ce segment continue à offrir à long terme, une croissance stable avec une grande visibilité. La faiblesse du nombre de l’offre (constructions neuves en baisse) et l’impact de la loi Climat atténue la baisse de cette classe d’actifs.
    • Les actifs de santé bénéficient de rendements récurrents avec un bonne visibilité (baux longs), eu égard à leur rareté relative et disposent d’un potentiel de développement structurel : immobilier médecine de ville, résidence senior.
    • Les actifs de commerce : logistique et zone retail
    • Il existe dès à présent de belles opportunités pour investir dans l’immobilier. Des véhicules de constitution récente, disposant de cash, ont la possibilité de déployer les capitaux dans des conditions de marchés très attractives : Les rendements attendus vont de 6 à 8 %. Dans l’hypothèse d’une baisse des taux dans les années à venir, cela pourrait augurer également de plus-values attractives.

     

    Solutions de diversification

    • Fonds de dettes privées (20 %) et private Equity (80 %) investis sur valeurs européennes et américaines
    • Fonds de dettes privées sur la thématique des infrastructures

     

    Solutions de défiscalisation 

    • PER, Epargne Salariale
    • Groupements Forestier, Viticole, Foncier.
    • Girardin Industrie

     

    Nous restons à votre écoute, pour vous accompagner dans la gestion de votre patrimoine, échanger sur les solutions de placements attractives, et les orientations de votre épargne.

     

    Bien à vous,

    Philippe de Guizelin